Il existe différents types de troubles de l’humeur, notamment l’épisode dépressif et le trouble bipolaire
L’épisode dépressif
L’épisode dépressif
L’épisode dépressif appartient aux troubles de l’humeur regroupant trois types de symptômes: l’humeur triste avec perte d’intérêt pour toute activité et une réduction de l’énergie, avec une altération du fonctionnement général de la personne (ex: perte d’appétit, ralentissement psychomoteur, difficultés de concentration, insomnie ou hypersomnie).
La dépression est un des troubles psychologiques les plus fréquents dans la population générale. Selon les études, les femmes seraient plus susceptibles d’être touchées par un épisode dépressif, comparé aux hommes (DSM IV,1994).
Il existe trois degrés de sévérité d’un épisode dépressif, en fonction de la sévérité des symptômes : léger, moyen et sévère.
Episode dépressif léger
Au moins deux ou trois des symptômes cités ci-dessus sont habituellement présents. Ces symptômes s’accompagnent généralement d’un sentiment de détresse, mais le sujet est capable de poursuivre la plupart de ses activités.
Episode dépressif moyen
Au moins quatre des symptômes cités ci-dessus sont habituellement présents et le sujet présente des difficultés considérables à poursuivre ses activités habituelles.
Épisode dépressif sévère sans symptômes psychotiques : Épisode dépressif dans lequel plusieurs des symptômes dépressifs mentionnés ci-dessus, concernant typiquement une perte de l’estime de soi et des idées de dévalorisation ou de culpabilité, sont marqués et pénibles. Les idées et les gestes suicidaires sont fréquents et plusieurs symptômes « physiques» sont habituellement présents.
Episode dépressif sévère avec symptômes psychotiques
Épisode dépressif correspondant à la description d’un épisode dépressif sévère mais s’accompagnant par ailleurs, d’hallucinations, d’idées délirante, ou d’un ralentissement psychomoteur ou d’une stupeur d’une gravité telle que les activités sociales habituelles sont impossibles. Il peut exister un danger vital en raison d’un suicide, d’une déshydratation ou d’une dénutrition. Les hallucinations et les idées délirantes peuvent être associées ou non à l’humeur.
L’épisode récurrent
L’épisode récurrent
On parle de troubles récurrents lorsque plusieurs épisodes dépressifs surviennent en l’absence d’épisodes distincts d’excitation (manie). Le trouble peut toutefois comporter de brefs épisodes caractérisés par une légère exaltation de l’humeur et une augmentation de l’activité (hypomanie), succédant immédiatement à un épisode dépressif, et parfois déclenchés par un traitement antidépresseur. Les formes graves du trouble dépressif récurrent présentent de nombreux points communs avec des concepts antérieurs comme ceux de dépression maniaco-dépressive, de mélancolie, de dépression vitale et de dépression endogène. Le premier épisode peut survenir à n’importe quel âge, de l’enfance à la vieillesse, le début peut être aigu ou insidieux et la durée peut varier de quelques semaines à de nombreux mois. Le risque de survenue d’un épisode maniaque ne peut jamais être complètement écarté chez un patient présentant un trouble dépressif récurrent, quel que soit le nombre d’épisodes dépressifs déjà survenus, Si un tel épisode maniaque se produit, le diagnostic doit être changé pour celui de trouble affectif bipolaire.
- Bibliographie
- Blackburn, I.M., Cottraux, J (2013). »Psychothérapie Cognitive de la dépression ». Masson
- Cungi,C (1999). « Faire face à la dépression ». Retz
- Debray, Q. (1992). « Vivre avec une dépression ». Du Rocher.
- Granier,E (2006). « Idées noires et tentatives de suicide ». Odile Jacob
- Mirabel-Sarron, C. (2002). « La dépression, comment en sortir ». Odile Jacob
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Trouble Bipolaire
Trouble Bipolaire
le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur caractérisé par l’alternance d’épisodes dépressifs et d’accès hypomaniaques ou maniaques (selon l’intensité des symptômes), séparés ou non par des intervalles d’humeur normale et adaptée et de parfaite luciditée.
L’épisode maniaque ou manie
A noter que le mot « maniaque », dans le cadre de la maladie bipolaire, n’a aucun rapport avec la définition populaire habituelle.
Cette autre forme du trouble de l’humeur pourrait en un sens être considéré comme l’inverse de la dépression. En effet les tendances au ralentissement et à l’apathie rencontrées au cours de la dépression sont remplacées dans la manie par une accélération générale, à la fois psychique et motrice et par un regain anormal d’énergie. Généralement, le patient maniaque est décrit comme euphorique, joyeux, souvent de manière incongrue (le patient peut être hilare à l’annonce d’une mauvaise nouvelle). En fait, contrairement à l’apparence première, une personne souffrant d’un accès maniaque est le plus souvent « très mal à l’intérieur », ressentant fréquemment une tension intérieure, une agitation très désagréable, voire insupportable. Les nerfs, les émotions sont alors à fleur de peau, exacerbés de manière douloureuse.
L’épisode maniaque se caractérise par : l’euphorie, le ludisme (la personne donne l’impression de jouer de tout, avec tous), une augmentation de l’estime de soi et de ses capacités (sentiment de toute puissance, de grandeur, de pouvoir), un ressenti des émotions (joie, colère…) plus vif que d’habitude, très peu de sommeil (la personne ne ressent pas la fatigue), un débit accéléré de la parole (logorhée), un désir de parler constamment, une accélération de la pensée et des actions (la personne passe d’un sujet à l’autre sans pouvoir se fixer à un sujet de conversation), elle n’a pas de limite dans ses projets (rien ne lui semble impossible), un comportement désinhibé, une grande énergie, une hyperactivité sexuelle, une distractibilité, une grande difficultés à maintenir son attention sur quelque chose, une fuite des idées, des troubles du jugement, une irritabilité avec une tendance agressive, une hyperactivité, une agitation, parfois un délire et des hallucinations.
L’épisode hypomaniaque
Comme son nom l’indique, il s’agit d’accès maniaque de moindre intensité.Les symptômes sont les mêmes que ceux de l’épisode maniaque mais sont en général contrôlables par la personne, du fait de l’intensité plus générale des symptômes.
Les symptômes tels que le délire, les hallucinations sont le plus souvent absents, et ces accès peuvent être contrôlés sous traitement adapté sans forcément justifier une hospitalisation. Cet état peut être faussement rassurant pour l’entourage, car le sujet hypomaniaque semble maître de ses moyens alors que souvent il n’en est rien.
- Bibliographie
- Fieve, R. (2011). « Comment bien vivre avec des troubles bipolaires ». Broché
- Guillon (2010). « Le journal d’une bipolaire ». Broché
- Hardy-Baylé. (2005). « Maniaco-dépressif. l’histoire de Pierre ». Odile Jacob
Carla de Sousa, psychologue TCC à Paris.
Si vous avez besoin d’informations sur mon parcours, ou des questions concernant la thérapie ou votre situation, vous pouvez me joindre au cabinet.